Soudain. Cloc. Le silence envahit la pièce. Cloc. Presque machinalement.
Cloc. Il ouvre les yeux. Cloc. Déjà debout. Cloc. Au milieu de la pièce. Cloc.
Son lit défait. Cloc. Ombre parmi les ombres. Cloc. La lune. Cloc. Absente pour
le moment. Cloc. Sa femme. Cloc. Elle ne reviendra pas. Cloc. Noyée dans la nuit
noire et profonde. Cloc. Elle émet un craquement sous son poids. Cloc. Cette
rambarde sur laquelle pèsent des siècles. Cloc. Son reflet s’efface dans le
miroir. Cloc. Noir comme la nuit. Cloc. Son œil grand ouvert regarde mais ne
voit pas. Cloc. Les yeux dans les yeux. Cloc. Elle contemple longuement cette
statue. Cloc. Figure inhumaine glacée par l’ennui. Cloc. La dépouille du défunt
mari trône tel un trophée. Cloc. Au loin, dans la chambre des invités. Cloc. Gît
par terre une horloge en bois verni qui s’est arrêtée. Cloc. La pointe de l’aiguille
sur le 12. Cloc. Une seringue empêche ses aiguilles de tourner. Cloc. Un filet noirâtre
discrètement macule ses flancs. Cloc. L’esprit prompt mais les muscles
endoloris. Cloc. Le mari gît sagement dans son ultime tombeau. Cloc. Les
pensées vers cette pièce de bois maculée de curare. Cloc. Là haut, on aère la
pièce et jette avec un empressement sincère de bien douloureux souvenirs.
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